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L’intelligence économique commence par une veille intelligente

Les plateformes de veille internationales peuvent-elles intéresser les veilleurs francophones ?

Netsources no
147
publié en
2020.07
2324
Les plateformes de veille internationales peuvent-elles ... Image 1
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Pour les professionnels de la veille francophones, l’univers des plateformes de veille se compose d’acteurs qui s’appellent Digimind, KB Crawl, Sindup, MyTwip, Iscope, Qwam, etc. À l’international et surtout dans les pays anglo-saxons et d’Europe du Nord, le paysage des outils et plateformes de veille n’a pas grand-chose à voir avec ce que nous connaissons en France et dans la plupart des pays francophones.

Il suffit de regarder la récente étude « Forrester New Wave™: Market And Competitive Intelligence Platforms, Q4 2019 » publiée par un des leaders des études de marché pour découvrir des outils dont les noms ne nous évoquent que de vagues souvenirs voire même absolument rien : Crayon, Market Logic, InfoNgen, Wide Narrow, Knowledge 360, etc.


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Le marché des outils et plateformes de veille en France en 2020


  1. Du côté des sites internationaux de comparaison de logiciels et plateformes comme Capterra ou G2, le constat est le même.
  2. À l’inverse, les acteurs présents sur le marché français et francophone n’ont visiblement pas réussi à se frayer une place dans les classements internationaux.

Seul Digimind semble avoir une réelle présence à l’international du côté des plateformes de veille traditionnelles ainsi que les plateformes internationales qui ont ouvert des bureaux en France comme M-Brain ou Intelligence2day (Comintelli). AMI-Bertin et Sindup sont également parfois cités, mais dans une bien moindre mesure.

Dans cet article, nous avons choisi de nous pencher sur ces plateformes internationales :

  • Pour avoir une vision panoramique de ce marché ;
  • Pour comprendre leur positionnement par rapport aux différents types de veilles ;
  • Pour analyser leur possible adéquation avec les besoins des professionnels de l’information des pays francophones et leur éventuelle valeur ajoutée par rapport aux plateformes présentes sur le marché français. 

Une conception différente de la veille et des outils de veille

On ne peut commencer à étudier ce marché international des plateformes de veille sans comprendre qu’il existe une conception différente de la veille dans les pays anglo-saxons, mais également dans les pays d’Europe du Nord.

La veille n’existe pas en tant que telle et comme une discipline à part entière.

Il n’y a pas de terme permettant de regrouper sous une même appellation tous les types de veilles (veille stratégique, technologique, e-réputation, commerciale).

Chaque type de veille existe indépendamment :

  • Competitive intelligence (CI) souvent regroupé avec
  • Market intelligence (MI)
  • Social media monitoring
  • Media monitoring
  • Current awareness
  • etc.

Autre différence notable, en anglais, la veille n’implique pas non plus systématiquement cette notion d’itération et de récurrence en opposition avec la recherche d’information ponctuelle comme cela a été longtemps le cas en France. Les professionnels qui font de la competitive intelligence peuvent faire de la veille récurrente comme des investigations ponctuelles.

Cette conception différente de la veille se répercute sur la structuration du marché des outils et plateformes de veille. Il n’existe pas un marché des plateformes de veille, mais plutôt des marchés différents qui s’adressent à des publics différents.

Et il n’y pas ou peu de recoupements et de concurrence entre ces différents marchés. Le principal recoupement se situant surtout entre les outils de CI/MI et les outils de current awareness.

Pour les Anglo-saxons, la competitive intelligence (CI) et market intelligence (MI), c’est la surveillance de l’environnement stratégique et concurrentiel de l’entreprise dans sa globalité, peu importe qu’il s’agisse de veille récurrente ou de recherche ponctuelle ou de contenus web gratuits, de contenus internes ou de contenus issus d’études et rapports payants. La CI et MI se rapprochent de ce que nous appelons la veille concurrentielle et stratégique voire l’intelligence économique. Les outils de CI/MI internationaux s’adressent avant tout aux départements stratégie, veille et au top management de grandes entreprises, même si ces outils ont ensuite vocation à être déployés dans toute l’entreprise.

Le Current Awareness est plus difficile à positionner par rapport à ce que nous connaissons sur le marché français. Le terme lui-même est difficilement traduisible en français et relève de la sensibilisation et du signalement. Les plateformes anglo-saxonnes qui se revendiquent du Current Awareness ont toutes comme point commun de se définir comme des plateformes d’agrégation de contenus.

Certaines vont se focaliser sur un secteur d’activité tandis que d’autres seront généralistes, certains ne s’intéresseront qu’au Web ouvert tandis que d’autres peuvent également inclure des contenus internes/externes et gratuits/payants.

On a globalement le sentiment qu’on est à mi-chemin entre le media monitoring et la competitive intelligence avec des outils qui ne sont pas aussi aboutis et perfectionnés que les grosses plateformes de CI internationales. Ces outils vont réussir à toucher des publics un peu plus diversifiés et des entreprises de taille plus modestes.

Le media monitoring est l’équivalent d’une veille média (Presse, TV, Radio) et vise avant tout les communicants et les relations publiques et dans une moindre mesure les professionnels de l’information.

Le social media monitoring quant à lui relève plutôt de la veille e-réputation et image et vise surtout les professionnels de la communication et du marketing

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Figure 1. Panorama des outils de veille internationaux

Finalement, les professionnels de l’information et les veilleurs se retrouveront surtout dans les plateformes de CI/MI internationales et les outils de current awareness.

On trouvera un panorama des outils de veille internationaux en figure 1., classés selon le type de veille qu’ils couvrent.

PLATEFORMES DE CI VS PLATEFORMES TRADITIONNELLES

Nous avons ensuite décidé dans cet article de nous focaliser plus précisément sur les outils de competitive intelligence (CI) et de market intelligence (MI) internationaux qui couvrent exclusivement la veille stratégique et concurrentielle et qui sont finalement les plus proches des grandes plateformes de veille traditionnelles que nous avons en France.

Nous avons analysé les sites des différents acteurs, visionné leurs différentes vidéos promotionnelles et contacté plusieurs d’entre eux pour avoir plus de détails.

Il ressort de cette analyse et de la comparaison avec le marché français qu’on a ici affaire à des outils très différents en raison de leurs origines.

Contrairement aux plateformes de veille traditionnelles françaises qui ont toutes débuté comme des outils de surveillance de pages et sites web gratuits, les plateformes de CI internationales viennent pour certaines du monde du knowledge management, des moteurs de recherche, de l’information financière, de la consumer intelligence, etc.

Et cette diversité des origines produit des plateformes avec des positionnements assez différents et avec, généralement, une véritable force et une valeur ajoutée sur ce qu’ils connaissent le mieux et ce sur quoi ils sont spécialisés depuis leurs débuts.

Dans la majorité de ces plateformes, l’intégration de contenus internes et externes à l’entreprise, de sources gratuites et payantes a été conçue presque depuis l’origine.

On a donc moins le sentiment d’avoir des systèmes modulaires avec différentes briques qui viennent se rajouter avec les années et qui peuvent parfois se transformer en usine à gaz. Ces outils se positionnent comme LE point d’accès à l’information stratégique dans les entreprises et sont à la fois des outils de veille, de knowledge management, des moteurs d’entreprises, etc.

Tous ces outils ont mis depuis des années l’accent sur le text mining, l’analyse sémantique, l’utilisation de l’IA pour ingérer toutes les informations au sein de la plateforme et transformer ces informations non structurées en informations très structurées et donc plus facilement « recherchables » et identifiables : extraction d’entités nommées à un niveau avancé, taxonomies puissantes, indexation et recherche avancée sur l’indexation, moteur sémantique, etc. Les outils français intègrent de plus en plus cet aspect-là, mais ils s’y sont mis beaucoup plus tardivement et il y a encore un peu de travail.

Les plateformes françaises ont, quant à elles, toutes développé des systèmes de dashboards dynamiques avec de nombreuses fonctionnalités de dataviz assez similaires à ce qu’on peut trouver sur les plateformes de social media monitoring. Les plateformes de CI internationales proposent quelques fonctionnalités de dataviz mais cela ne semble pas aussi développé ni mis en avant.

Le discours des plateformes de CI autour de l’IA repose sur une complémentarité entre l’humain et l’IA.

Les utilisateurs peuvent continuer à lancer des requêtes complexes (avec des fonctionnalités parfois très avancées proches de ce qu’on a l’habitude de voir chez les serveurs et agrégateurs professionnels), mais aussi se voir recommander des contenus en fonction de leur profil, à partir de ce qu’ils ont consulté ou aimé. L’un n’est pas censé remplacer l’autre, mais être complémentaire.

Les plateformes de CI internationales ont également vocation à servir toute l’organisation et à être déployées à très grande échelle au sein des organisations avec des dashboards personnalisés propres aux salariés de chaque département.

Tout le monde dans l’organisation doit faire de la veille à son niveau. Il y a les « super users » (les professionnels de l’information, les analystes) d’un côté, qui vont pouvoir administrer la plateforme et pousser de l’information, et les autres, qui vont pouvoir l’utiliser en « self-service » pour mettre en place leurs propres veilles, s’abonner à des newsletters, faire leurs propres recherches d’information ponctuelles, se mettre en relation avec des experts quand il y a besoin.

Même s’ils diffèrent de la plupart des plateformes présentes sur le marché français, ces outils internationaux sont indéniablement intéressants et méritent d’être considérés lors du choix d’un outil :

  • Ils seront surtout adaptés à de grandes entreprises ayant une dimension internationale et qui souhaitent mettre en place une plateforme à grande échelle. Pour les entreprises dont la langue anglaise est la langue de travail, faire appel à un prestataire international peut permettre une meilleure communication et relation avec les utilisateurs dispatchés aux quatre coins du monde.
  • Ils ont sans aucun doute une force technique au niveau de la taxonomie, de la catégorisation de l’information et de l’intégration de différents types d’information (interne/externe et gratuit/payant). Les acteurs français vont également dans cette direction, mais ne nous paraissent pas avoir atteint un niveau aussi avancé.
  •  Le prix est variable d’un outil à l’autre. Certains débutent avec des tarifs similaires à ceux des grosses plateformes présentes sur le marché français ; d’autres sont en revanche beaucoup plus onéreux. Il y a donc peu de chances de faire des économies en ayant recours à une plateforme de veille internationale.
  • Avec ces plateformes internationales, on perd également l’aspect proximité et communauté. Le service support ne sera pas nécessairement en mesure de répondre en français (même si certains outils ont quelques salariés francophones) et il y aura peu d’événements organisés pour les clients en France.
  • D’autre part, on ne retrouvera pas la même finesse au niveau du corpus avec les sources françaises et francophones même si la majorité de ces plateformes incluent un certain nombre de sources en français.

Zoom sur trois acteurs

Nous avons eu l’occasion d’assister à plusieurs démos approfondies de ces plateformes de CI internationales et avons choisi ici de présenter InfoNgen, Market Logic et SinglePoint (Northern Light), trois plateformes très intéressantes, mais aussi très différentes.

InfoNgen se positionne à la fois comme un outil de competitive et market intelligence, current awareness et enterprise search. Il a été lancé en 2004 et son siège est aux États-Unis.

Au départ, l’outil se focalisait essentiellement sur l’information financière pour permettre la recherche et mise à disposition des rapports de brokers. Rapidement, d’autres types de contenus ont été ajoutés et de nouveaux publics, en dehors du secteur financier, ont été approchés.

L’outil intègre plus de 200 000 sources publiques dans 40 langues différentes auxquelles s’ajoutent des sources « propriétaires » (premium, sur abonnement et API) et des contenus internes à l’entreprise (SharePoint, bases de données internes, emails, etc.).

On retrouve ce modèle assez classique des plateformes internationales où tous les contenus (alors non structurés) sont alors intégrés dans la plateforme.

Vient ensuite s’ajouter une couche de text analytics :

  • une couche sémantique (technologie interne qui existe depuis le lancement de l’entreprise et qui continue à être développée) ;
  • une couche de machine learning pour l’analyse de tonalité et pour ce qui est plus conceptuel.

InfoNgen a ensuite recours au moteur Elastic search pour l’indexation des contenus.

Toutes les informations et documents deviennent alors des informations structurées (par industrie, lieu, tonalité, concept, etc.) sur lesquelles il est possible de rechercher.

InfoNgen a d’ailleurs développé une taxonomie qui compte aujourd’hui plus de 600 000 entités, avec un focus sur la finance et la pharmacie, deux secteurs-clés pour l’outil. Mais cette taxonomie fonctionne surtout sur les contenus en langue anglaise et les principales langues européennes.

Parmi les fonctionnalités originales, InfoNgen classifie et permet de rechercher les articles ou plutôt des morceaux d’articles/documents par tonalité. On sait que généralement l’analyse de tonalité fonctionne mal, car la machine a beaucoup de difficulté à réellement évaluer la tonalité d’un article. Mais ce qui est intéressant ici, c’est que les documents peuvent avoir plusieurs tonalités différentes.

InfoNgen propose une fonctionnalité de résumé automatique des documents et informations ainsi qu’une fonctionnalité de traduction automatique des documents.

On retrouve ensuite des fonctionnalités classiques au niveau des livrables et de la diffusion ainsi que le lancement prochain d’une app mobile pour la consultation des newsletters et pour faire des recherches basiques.

InfoNgen indique s’adresser aussi bien à de grandes entreprises que des entreprises de taille moyenne et des startups. InfoNgen propose un premier abonnement basique pour 1 utilisateur à environ 3000 euros/an, mais, comme pour toutes les plateformes, il ne s’agit que d’un prix de base qui peut vite augmenter.

Market Logic : L’IA au service de l’information en self-service dans l’entreprise

Selon le dernier rapport de Forrester sur les outils de competitive intelligence, Market Logic, fait la course en tête en termes d’offre et de puissance du produit et est premier ex-aequo avec Digimind et Sharpr en ce qui concerne la stratégie. À l’origine, Market Logic se positionnait sur la recherche et les études. Pour le moment, la majorité des sources sont en langue anglaise, mais le corpus s’étend progressivement à d’autres langues.

Market Logic met aujourd’hui beaucoup l’accent sur l’utilisation de l’IA et notamment du machine learning pour répondre aux besoins informationnels actuels des organisations dans leur ensemble où il faut passer d’une logique de silos informationnels à une organisation où tout le monde doit sortir de son domaine d’expertise pur.

Les entreprises doivent être en mesure d’agréger toutes les sources d’information en un seul et même endroit (information interne, Web ouvert, sources payantes, études de marché, rapports, etc.)Il faut également que tout le monde puisse accéder aux informations clés pour l’entreprise en « self-service ».

Il n’est pas question de dire que l’IA va remplacer l’humain, mais qu’il y a un premier niveau où les utilisateurs ont accès à l’information par eux-mêmes et sont aidés par l’IA et un second niveau où les experts, professionnels de l’information, analystes interviennent pour des besoins plus complexes.

Comme sur la majorité des autres plateformes internationales, l’ensemble des informations et données sont ingérées par la plateforme puis Market Logic a ensuite recours à un système de taxonomie et ontologie, recherche sémantique, etc.

Chaque utilisateur de la plateforme dispose d’un flux d’information personnalisé qui combine des informations internes et externes (actualités, rapports, études de marché, communication interne à l’entreprise, Swot, industry report, projets, battle cards, etc.).

L’utilisateur peut choisir entre un flux alimenté par l’IA (où il doit d’abord entraîner l’IA) ou un flux classique basé sur des requêtes classiques par mot-clé.

En termes d’analyse, l’outil utilise un système de résumé automatique qui extrait les éléments importants des documents pour éviter d’avoir à lire l’intégralité des résultats.

Une app va être prochainement lancée et permettra aux utilisateurs d’ajouter des notes et de contribuer, apportant ainsi une touche de veille/remontée terrain.

Depuis un certain temps, Market Logic a déjà indirectement quelques clients en France (dans le cas d’entreprises basées à l’étranger, mais qui ont une partie de leurs équipes en France) et commence à avoir quelques clients français et francophones.

Market Logic ne souhaite pas communiquer sur ses tarifs.

Singlepoint : la force d’un moteur pour la veille stratégique

SinglePoint de la société Northern Light vient d’un univers complètement différent des deux autres outils présentés précédemment et se décrit aujourd’hui comme un outil de CI et de KM.

À l’origine (c’est à dire il y a 17 ans à Boston) Northern Light proposait un moteur de recherche web et était en fait un concurrent direct de Google. Un groupe d’employés a racheté l’entreprise en 2003. Rapidement après, l’entreprise HP, séduite par la puissance du moteur a demandé à ce qu’il devienne un moteur privé et utilisable en interne à l’entreprise. C’est ainsi que HP est devenu leur premier client et que le moteur a disparu du web ouvert. Les premiers clients étaient essentiellement des entreprises technologiques (IBM notamment) puis pharmaceutiques.

L’interface est plus classique que celle des autres plateformes que nous avons pu voir, mais sa grande force réside dans la puissance de son moteur développé sensiblement au même moment que Google. Priscilla Seuss (Vice President of Sales) qui nous a présenté la plateforme la décrivait comme un « private Google » qui permet d’avoir toute l’information utile à l’entreprise en un seul et même endroit (« all knowledge in one place »).

On retrouve cette idée de self-service où toute l’organisation peut rechercher de l’information et s’informer. La plateforme intègre par défaut des sources payantes (comme des études de marché, rapports, recherche corporate, etc. comme ; Forrester, IDC, Reed Elsevier, Thomson, etc.) avec les titres et abstracts uniquement dans la version de base et en texte intégral si on choisit l’option.

Le couplage IA/humain est ici également très présent. Il y a d’une part ce côté assistant dopé à l’IA pour les personnes qui souhaitent avoir les informations pertinentes et des recommandations de contenu sans trop avoir à chercher. De l’autre, la plateforme propose des fonctionnalités de recherche puissantes pour les professionnels habitués aux requêtes complexes.

La plateforme se démarque également en ce que chaque type de contenus dispose d’un moteur de recherche spécifique avec des fonctionnalités spécifiques (un moteur pour l’actualité Web, un pour la recherche et les rapports business, un pour l’information scientifique, etc.).

Et ce n’est que récemment que SinglePoint a ajouté la possibilité de chercher sur tous les contenus et sources en un seul et même endroit avec un moteur global. Cette approche est intéressante, car la recherche unifiée n’a pas que des avantages. On risque d’adopter une seule et unique démarche de recherche alors que les contenus sont extrêmement disparates tant au niveau du vocabulaire que du niveau de langue, la taille des documents, etc.

Voir notre article : « Presse, réseaux sociaux, contenus multimédias, littérature scientifique, données… : rechercher sur des contenus très disparates » NETSOURCES n° 139, avril 2019

Au niveau de l’analyse, Singlepoint propose une fonctionnalité d’Insights qui extrait automatiquement des phrases et éléments importants pour faire ressortir les éléments clés et éviter d’avoir à lire en intégralité l’ensemble des documents pertinents. Cela ne fonctionne que pour l’anglais pour l’instant.

Singlepoint indique ne s’adresser qu’à de grandes entreprises, son tarif étant en effet rédhibitoire pour les plus petites structures. Le tarif de base pour la plateforme est de 96 000 $ US auquel il faut ajouter 12 000 $ US si on souhaite accéder au texte intégral des sources payantes présentes sur la plateforme.

On rappellera que Northern Light propose également un autre produit, gratuit quant à lui appelé Millie, qui correspond en fait à la partie sites d’actualités en ligne de la plateforme SinglePoint.

Dont nous avions parlé dans : « A tester absolument : Millie, le nouveau moteur gratuit de Northern Light » - BASES n° 329, septembre 2015

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