Cette conférence rassemblait Patrick Devaux (VP Market Intelligence, Airbus), Gaspard Le Roux (Business intelligence analyst, Thales communication & security), Laetitia Nourissat Gourd (Ceo-founder, Decidento) et Valentin Naidja (Directeur Commercial EMEA/APAC chez Talkwalker).
Témoignant de leurs expériences personnelles respectives, les quatre intervenants ont répondu à la problématique suivante : comment faire de la veille le moteur de l’agilité et de l’innovation pour l’entreprise mais aussi de quelle manière organiser sa veille stratégique et concurrentielle et la placer au centre du business de l’organisation ?
Malgré la qualité et la diversité des intervenants, cette conférence n’a pas permis de détecter de concepts novateurs ou d’analyses évolutives et pratiques pertinentes, ni de visions qui tendent à dépasser la stricte définition ou encore les traditionnels obstacles et défis des pôles veille en entreprise.
Marie-Laure Chesne-Seck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheuse en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Dans le cadre d’une série de trois articles, où Marie-Laure Chesne-Seck partage son expérience de la transformation de la fonction info-doc, l’auteur a d’abord exploré1 les pistes suivies pour proposer une offre d’analyse à valeur ajoutée.
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De la recherche d’information vers l’analyse à valeur ajoutée
De l’excellence opérationnelle à une externalisation maîtrisée
Entretien entre Véronique MESGUICH et Anne-Marie LIBMANN
Véronique Mesguich est consultante et formatrice spécialisée dans le domaine de la veille stratégique et de la médiation numérique.
Anne Marie Libmann est directrice opérationnelle de FLA Consultants.
Véronique Mesguich et Anne-Marie Libmann ont exercé conjointement la présidence de l’ADBS, l’Association des professionnels de l’information.
Marie-Laure ChesneSeck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheur en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
La feuille de mission qui m’était confiée était large, et comportait notamment la gestion de la transition avec l’offre de service de l’ancienne fonction info-doc, en accompagnant l’autonomisation des publics, la mise en place d’une offre d’« Intelligence scientifique » en support de la prise de décision, l’assistance à maitrise d’ouvrage, l’animation de systèmes d’information collaboratifs, et la gestion intelligente d’un budget destiné à l’outsourcing d’une partie de l’activité.
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A l’origine de ce numéro spécial, il y a un questionnement autour de l’évolution du métier de professionnel de l’information et de son rapport aux grandes sources d’informations.
Au cours des dernières années, nous avons pu constater au gré de nos contacts avec les éditeurs et producteurs de bases de données que les professionnels de l’information n’étaient plus nécessairement leur principal public ni d’ailleurs leur principale cible. Ceci s’avère particulièrement vrai pour toutes les bases de données business dont financières mais également de plus en plus pour les agrégateurs de presse et d’actualités.
Pour étayer notre propos, nous avons décidé d’effectuer une première vérification simple en nous rendant sur LinkedIn afin de vérifier si seuls les professionnels de l’information mentionnaient des serveurs et bases de données dans leur profil.
On peut en effet considérer que si une personne y indique des noms d’outils, elle les maîtrise un minimum et leur accorde une certaine importance ou du moins les considère comme une valeur ajoutée à son profil.
Tout commence par l’éducation
Les différents éléments que nous avons recueillis lors de notre enquête nous ont conduit à nous interroger sur la formation et la sensibilisation des élèves dès leur plus jeune âge.
N’y a t-il pas une véritable politique de sensibilisation à la question de l’information structurée et à la recherche d’information dès le collège ou lycée ? Ce qui expliquerait alors qu’en arrivant sur le marché du travail, ces jeunes professionnels maîtrisent les rudiments de la recherche d’information et ont conscience de l’existence de ces ressources.
Après avoir abordé la question de la formation, nous avons choisi d’explorer le monde professionnel pour mieux comprendre les évolutions majeures s’étant opérées au cours des dernières années autour de la question des bases de données professionnelles.
Pour cela, nous avons interrogé les éditeurs et producteurs de bases de données, les professionnels de l’information via un sondage en ligne, et enfin recueilli les témoignages de plusieurs managers aux seins de services d’information.
Nous avons donné la parole à plusieurs professionnels de l’information afin de recueillir leurs témoignages quant à l’évolution de leur métier notamment pour tout ce qui a trait aux bases de données professionnelles.
Ces professionnels sont :
Carole Guelfucci, responsable du service documentation du cabinet d'avocats Darrois Villey Maillot Brochier et auteur du blog Sérendipidoc
Frédéric Riondet, responsable de la documentation centrale, Hospices civils de Lyon ;
Anne-Marie Libmann, directrice des opérations chez FLA Consultants.
La seule période de ma carrière où seul le documentaliste était en mesure d’utiliser les bases de données correspond à la période où ces dernières étaient accessibles uniquement sur minitel, puis sur bases de données client-serveur avec un langage d’interrogation spécifique, puis sur CD-ROM avec des postes de consultation uniquement en bibliothèque.
A travers la question des bases de données se pose en réalité une question plus large quant à l’avenir du professionnel de l’information par rapport aux opérationnels, qui disposent eux d’une expertise avérée des sujets-clés de l’entreprise ou de l’organisation.
Si nous replaçons cela dans un contexte historique, nous pouvons dire qu’avant l’arrivée d’Internet, le documentaliste ou le bibliothécaire représentait le point d’accès à l’information. L’arrivée d’Internet et des moteurs de recherche et notamment de Google en 1998 a complètement bouleversé le paysage et le rôle des professionnels de l’information. Tout le monde ou presque s’est mis à rechercher de l’information par soi-même.
Comment ancrer les bibliothèques dans la modernité du web, une réalité mouvante, complexe à appréhender certes, mais source d’innovation et d’avenir ?
C’est cette question essentielle pour le futur des bibliothèques que traite avec beaucoup de profondeur et d’intelligence Véronique Mesguich dans son nouveau livre, dont le titre ouvre d’emblée le champ pour l’action : «Bibliothèques, le Web est à vous.»
Le Centre National de Documentation marocain, sous tutelle du Haut-Commissariat au Plan, organise pour la toute première fois un salon virtuel dédié au domaine de l’information-documentation qui ouvrira ses portes à partir du 1er juillet 2016.
Près de 150 exposants seront présents, répartis au sein de 10 halls thématiques.
Les plateformes vidéos de type YouTube ou Dailymotion sont aujourd’hui des éléments incontournables de notre vie privée mais peuvent-elles réellement avoir un intérêt dans un cadre professionnel, notamment pour les professionnels de l’information ?
Quand on pense à YouTube, on pense plutôt clips de musiques, bandes annonces de films, rediffusions de programmes TV ou séries diffusées plus ou moins légalement, youtubers qui font des sketchs et vidéos humoristiques ou bien tutos beauté. Bref, on est très très loin de l’univers de l’entreprise...
La vérification des faits, activité bénéficiant jusqu’à alors de peu de reconnaissance, a connu depuis quelques années une renaissance.
Les raisons de ce nouvel intérêt sont sans doute multiples, mais l’explication la plus souvent avancée est un besoin d’être rassuré face à un flux d’informations toujours plus important et toujours plus douteux.
Créé en 2003, e-LIS est un réservoir international de documents concernant les bibliothèques et les sciences de l'information.
Il annonce être le plus important en volume dans le domaine.
Les documents peuvent être dans 22 langues, on en trouve ainsi 195 en français (seulement), mais 6 756 en espagnol, 4 915 en anglais, 1 360 en italien, 1 082 en allemand et …1 en serbo-croate.
On est impressionné par le nombre de téléchargements de certains documents.
C'est ainsi que la thèse de 2005 "Le fromage de chèvre, spécificités technologiques et économiques" a été téléchargée plus de 28 000 fois !
On notera que les documents les plus consultés sont essentiellement dans les domaines vétérinaires et agronomiques.
Les étudiants du Master Publication Numérique de l’ENSSIB (école nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques), a mené une initiative qui s’inscrit dans les pratiques innovantes de la médiation et de l’édition numériques avec la création d’un epub à partir des billets d'enssibLab.
Ces billets, lancés en octobre 2013, constituent une veille documentaire qui retrace les évolutions de l’innovation numérique en bibliothèques(1).
Twitter est devenu une source d’information incontournable pour les professionnels de l’information. Pour autant, il est souvent sous-exploité car il est difficile de se repérer au milieu de ces milliards de tweets et de comptes pour en extraire les informations réellement utiles.
Après les twittlistes dédiées aux transports publics puis au luxe, nous avons choisi de nous intéresser cette fois-ci à un domaine qui concerne tous nos lecteurs : l‘info-doc.
La conférence donnée par Dania Agnoletto qui travaille au département Propriété Intellectuelle de LyondellBasell et représentait l’AIDB, concernait le projet de certification pour les spécialistes de la recherche d’information brevet. L’AIDB est l’association italienne des utilisateurs d’information brevet.
Ce projet de certification est né des constats que, s’il existe plusieurs formations diplômantes et parfois obligatoires pour exercer dans le domaine des sciences et techniques, de la propriété industrielle ou des sciences de l’information, il n’existe pas vraiment de cursus spécifiquement créé pour les spécialistes de la recherche d’information brevet et par voie de conséquence pas de diplôme correspondant.