Depuis l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et l’émergence des « fake news » et autres « alternative facts », le fact-checking est une pratique qui a le vent en poupe. Même si elle existe depuis longtemps, les outils et ressources à destination du grand public ne cessent de se multiplier depuis plusieurs mois.
Nous y définissions le concept de fact-checking et nous présentions l’intérêt pour le veilleur, l’impact des réseaux sociaux pour le fact-checking, la vérification pour le veilleur et les différentes grandes ressources pour le fact-checking.
Depuis la rédaction de cet article, le paysage des outils pour vérifier la véracité d’une information ou d’une source s'est beaucoup enrichi.
Fact Check Explorer : le nouveau moteur de recherche Google pour consulter uniquement les articles de fact-checking qui ont été publiés sur votre sujet.
Entrez votre requête et découvrez une liste de résultats préalablement tagués avec le nom de l’émetteur de l’information, le thème, la région du monde et enfin la source de fact-checking qui a répondu à cette affirmation.
Bien que vous n'ayez pas accès à la liste de tags complète, vous pouvez poursuivre votre navigation en cliquant sur les fameux tags. Aussi, dès l’affichage de cette liste de résultats, le verdict donné à la fin de l’article de fact-checking est précisé : "vrai" "faux " trompeur" "imprécis"... (ndlr : ce n’est pas systématique). Le corpus de sources interrogé par Google est constitué des grandes pages de fact-checking : CheckNews, Décodeurs, AFP Fact Check…, ce qui permet d'asseoir sa requête sur un sourcing préqualifié.
La vérification et l’investigation sont à la base du journalisme. Mais depuis quelques années, on voit apparaître de plus en plus de rubriques, chroniques, outils dédiés au fact-checking développés par des médias et journalistes.
Et au-delà du fact-checking lui-même, on voit également se développer des sites ou comptes sur les médias sociaux créés par des journalistes ou spécialistes de l’investigation qui proposent des listes d’outils gratuits et méthodes pour vérifier la fiabilité d’une information, d’une image ou d’une vidéo.
Dans un monde où la désinformation se réinvente en permanence, prend de nouvelles formes (notamment grâce à l’essor de l’IA, à l’image des deep fakes (voir glossaire) par exemple) pour s’attaquer sans cesse à de nouvelles cibles et sources d’information, il faut sans cesse se former et se tenir à jour pour identifier les meilleurs méthodes et outils, pour évaluer la fiabilité des contenus, des sources et des méthodes.
Comme nous avons pu le voir précédemment, certains géants du Web et les outils de recherche et de veille professionnels commencent progressivement à intégrer des fonctionnalités permettant d’évaluer la fiabilité des sources, notamment en mettant en place des partenariats avec des start-ups qui se positionnement sur l’évaluation des sources et des contenus.
Nous avons interviewé trois acteurs sur le marché français se positionnant sur ce créneau, avec des approches intéressantes mais divergentes. Nous avons par ailleurs identifié les autres acteurs en place, que nous analyserons dans cet article.
Après avoir vu comment les géants du Web, les médias, journalistes, professionnels de l’investigation appréhendent la question de la désinformation, qu’en est-il des outils de recherche et de veille professionnels souvent payants.
Comment prennent-ils en compte la question de la désinformation et des fausses informations ? Comment aident-ils leurs utilisateurs à évaluer les contenus et les sources qu’ils agrègent ?
Nous avons interrogé les principaux acteurs sur le marché français.
La vérification des faits, activité bénéficiant jusqu’à alors de peu de reconnaissance, a connu depuis quelques années une renaissance.
Les raisons de ce nouvel intérêt sont sans doute multiples, mais l’explication la plus souvent avancée est un besoin d’être rassuré face à un flux d’informations toujours plus important et toujours plus douteux.
Une initiative intéressante a été lancée par la direction de la communication de la Présidence de la République, qui a ouvert un compteTwitter, @Elysee_com. L’objectif est de « dialoguer avec des citoyens ou des journalistes pour corriger des informations erronées ou imparfaites que l'on a vues sur le web. Il ne s'agit pas de créer des contenus mais de renvoyer les internautes vers les bonnes sources ».
Même si, comme l’analyse France Info, le but est d’éviter l’inflammation des réseaux sociaux par des informations inexactes, et même si la lecture des quelques 200 premiers tweets laisse un peu sceptique sur le mélange des genres entre rétablissement des faits et communication présidentielle ou gouvernementale, la pratique du dialogue est une bonne arme contre la désinformation trop présente sur les medias (et pas seulement sociaux).
Communication Élysée @Elysee_Com - 8 mai
Bonjour @closerfr l'article de @Valeurs est faux, non étayé et non vérifié. La prochaine fois, demandez nous. Bonne journée.