En septembre dernier, nous évoquions la question de la veille sur les réseaux sociaux, qui depuis le déclin de X (Twitter) devient de plus en plus fragmentée (cf. La veille sur les réseaux sociaux s’annonce de plus en plus fragmentée, BASES n°417, Septembre 2023). Si cette question subsiste et continue à rendre la veille sur les réseaux sociaux toujours plus complexe et chronophage, ce n’est pas la seule difficulté à laquelle est aujourd’hui confronté le veilleur.
L’autre dimension à prendre en compte, c’est l’essor du dark social depuis quelques années et du shadow social, nouvelle tendance théorisée par Marie Dollé en ce début d’année.
C’est un fait aujourd’hui bien documenté, les internautes partagent de moins en moins de contenus de manière publique sur les réseaux sociaux et ont plutôt tendance à se reporter sur des espaces plus restreints composés de leurs proches, cercles d’amis ou communautés qui se rassemblent autour d’intérêts communs.
Sur les réseaux sociaux, il existe donc des espaces privés et fermés que l’on appelle le dark social et des espaces à mi-chemin entre le public et le privé que Marie Dollé appele le shadow social et qui ne cessent de prendre de l’ampleur.
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Qu’on se rassure, le dark social n’a rien à voir avec le dark web et d’éventuels contenus et pratiques illicites. La comparaison est plutôt à chercher du côté du Web visible et invisible et sa fameuse image d’iceberg, car le dark social représente la partie immergée et donc invisible des réseaux sociaux.
Le dark social, ce sont donc ces espaces privés sur les réseaux sociaux où les internautes communiquent, partagent des contenus, mais qui ne sont pas référencés par les moteurs de recherche Web ou internes aux réseaux sociaux et sont donc invisibles aux non-membres.
Pour rendre un livrable et une formation efficaces en vérifiant le niveau de compréhension de son public ou tout simplement pour rajouter une touche de divertissement, le quiz est un outil pédagogique qui peut s’avérer un précieux allié. Et aujourd’hui avec les modèles d’IA générative, un quiz peut être créé en une minute, ou presque. Florilège de nos 4 outils préférés.
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Opexams est une plateforme pédagogique qui propose la génération de quiz parmi d’autres fonctionnalités.
Son « Quiz Generator » est accessible sans inscription. Le quiz est généré à partir d’un texte à fournir (jusqu’à 3000 signes environ) et, comme toujours avec ces outils IA, le procédé est simplifié au maximum : on copie son texte, puis on sélectionne les options suivantes : le type de quiz (choix multiples, vrai/faux ou questions ouvertes), la langue, le nombre d’options par question (cinq maximum), puis on clique sur « Générer un quiz ».
L’option « par sujet » permet d’entrer uniquement un thème de son choix, qu’il soit dans le domaine scolaire ou professionnel. Aux options précédentes, s’ajoute le niveau de difficulté souhaité (facile/moyen/difficile).
Après la période de vide laissé par le départ en retraite de Martine Michel, CAS (Chemical Abstracts Services qui gère STN en collaboration avec FIZ Karlsruhe) vient de recréer son équipe en charge de la France.
Cette nouvelle équipe a organisé une réunion en présentiel, ce qui n’était pas arrivé depuis fort longtemps.
Cette réunion était centrée sur la chimie et les brevets. Les autres banques de données présentes sur STN seront, quant à elles, évoquées lors d’une prochaine rencontre.
Cela fait des années que l’on entend parler de Cross-Language Information Retrieval (CLIR) pour la recherche d’information. Il s’agit de la capacité à rechercher dans une langue et à recueillir des résultats dans d’autres langues. Jusqu’à maintenant, les produits ou fonctionnalités de ce type étaient rares et n’ont jamais véritablement décollé, à l’instar de la fonctionnalité proposée par Google de 2007 à 2013.
Et pourtant, il y a là un vrai besoin notamment pour les professionnels de l’information : dans un monde globalisé, il est en effet souvent nécessaire d’élargir à des sources en anglais (ce qui est souvent gérable), mais aussi à des sources dans des langues dont on ne maîtrise pas toujours les rudiments.
Si on peut malgré tout à mettre en place un système qui fonctionne en s’aidant de dictionnaires et d’outils de traduction, le processus reste long et fastidieux (voir NETSOURCES n°163, Avril 2023 consacré à la veille multilingue).
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Les nouvelles dimensions du multilinguisme pour la veille
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Veille internationale : comment trouver des sources en langue étrangère ?
Comprendre les résultats de sa veille multilingue en un clin d’œil
Si 2023 a été l’année de ChatGPT et de la déferlante de nouveaux outils dopés à l’IA générative, 2024 sera celle de l’intégration de l’IA générative dans les outils traditionnels du pro de l’info. Explorez avec nous les diverses innovations des acteurs traditionnels en matière d’IA et interrogeons-nous sur la pertinence de délaisser les outils IA de la cuvée 2023 au profit des outils classiques.
En 2023, l’arrivée de ChatGPT et de l’IA générative a conduit les professionnels de l’information à adapter leur arsenal d’outils pour marier habilement les outils traditionnels (qu’ils soient grand public, tels que les moteurs de recherche Web, ou spécialisés, tels que les outils de veille et bases de données) avec les nouveaux outils boostés par l’IA générative (résumés automatiques, assistants IA, dialogues avec des PDFs ou vidéos, etc.).
Aujourd’hui, c’est cette même panoplie traditionnelle qui intègre progressivement des fonctionnalités d’IA générative, avec des annonces nombreuses et difficiles à suivre.
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La vague d’outils IA pour l’Information Scientifique et Technique (IST)
S’il n’est pas la seule clé du succès pour garantir un résultat satisfaisant d’un outil IA, un bon prompt augmente néanmoins ses chances d’obtenir satisfaction. Des milliers d’outils permettent de copier, améliorer ou encore stocker ses prompts. Ils varient en fonction des algorithmes concernés, des thèmes et des formats à générer et/ou des usages. En voici quatre sur une trentaine testés, sélectionnés pour leur efficacité et leur facilité de prise en main : Prompt Genius, PromptBase, SnackPrompt et FlowGPT.
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L’art du prompt pour le professionnel de l’information, NETSOURCES N°164, juin 2023
AI Prompt Genius s’adresse aux personnes ayant déjà trouvé des prompts (ou « invites » en français) qui répondent à leurs besoins et ont besoin de les stocker dans un endroit accessible quelle que soit l’IA générative utilisée. Plutôt qu’une longue liste ingérable, cette extension accessible sans inscription permet de créer sa propre bibliothèque de prompts.
Elle s’ouvre sur une barre de recherche au centre et les prompts sont rangés en dossiers dans la barre de gauche.
Pour stocker un prompt, on clique sur « Nouveau prompt » et une fenêtre s’ouvre. Les champs à remplir pour créer son prompt sont « Titre », Texte (avec les variables), Description, Étiquette et on sélectionne le nom du dossier.
Prompt Genius s’utilise sur toutes les plateformes. L’outil suggère de créer des dossiers en fonction du modèle de langage concerné (ChatGPT, Bard, DALL-E, etc.) et des étiquettes sur des tonalités différentes. Ce qui rappelle qu’un même prompt n’aura pas le même résultat avec des modèles différents. Et comme chaque modèle d’IA a son propre langage, les invites doivent s’adapter à chacune.
En termes d’ergonomie, il s’affiche soit en pop-up comme la plupart des extensions, soit en barre latérale à droite de l’écran, sur ordinateur ou sur mobile. Il est aussi possible d’importer des prompts au format CSV et de les exporter en CSV ou JSON. L’outil, souvent recommandé par les professionnels de l’information et qui s’avère facile à utiliser et pratique à l’usage, est gratuit et disponible en français.
Promptbase est LA Marketplace de prompts. Intuitivement, on y choisit son domaine d’usage (éditorial, marketing, création de logos, illustrations, etc.) et son thème (animal, santé, finances, etc.) ou le modèle de langage de l’IA générative utilisée (Midjourney, DALL-E, Stable Diffusion, GPT).
En septembre dernier, le nouveau moteur académique Matilda était officiellement lancé. Explorez ses fonctionnalités de recherche avancées, ses fonctionnalités de veille, son vaste corpus et découvrez comment il se positionne par rapports aux outils de recherche académique.
À l’origine du projet, une équipe de chercheurs français coordonnée par Didier Torny du CNRS qui a pour ambition « de redonner une place équitable aux contenus académiques exclus des outils propriétaires actuellement utilisés, WoS et Scopus » et de « permettre aux bibliothécaires et aux chercheurs d’exercer le plus grand contrôle possible dans la manière dont ils recherchent et réutilisent les informations textuelles et les métadonnées. »
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Premier aspect important : le corpus. Matilda se base sur la littérature scientifique indexée depuis 2019 dans Crossref, Pubmed Central, ArXiv et RePec soit plus de 128 millions d’articles. À cela s’ajoutent les données d’auteurs venant d’ORCID, et les articles référencés dans Unpaywall et pour lesquels on a directement accès au texte intégral.
Pour chaque article, on dispose des citations et références si elles sont disponibles.
Threads, le réseau de micro-blogging de Meta, est accessible en France depuis quelques semaines. Le public commence à s’y rendre, y faire sa veille peut-il donc devenir intéressant ?
Threads a été créé par Meta en juillet 2023. Lancé au départ aux États-Unis, il lui a fallu plusieurs mois pour se conformer à la législation européenne. S’il a très vite dépassé les 100 millions d’utilisateurs, laissant croire à une relève assurée de X (ex. Twitter), les chiffres sont aussi très vite retombés et le manque de fonctionnalités essentielles perdure. Le terme Threads désigne ces longs fils de discussions - un post et les commentaires auxquels il donne lieu - apparus pour la première fois sur X.
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Quelques spécificités par rapport à X :
● La limite d’un post (appelé thread) est de 500 caractères et 5 minutes par vidéo,
● Les publications peuvent être modifiées dans un délai de 5 minutes (uniquement le texte, pas les pièces jointes),
● La description visuelle des photos et des vidéos pour les populations malvoyantes est automatique (mais modifiable),
● Le nombre de mentions « J’aime » sur les publications peut être masqué,
● L’insertion de sondages est prise en charge.
Lors de l’inscription, il est requis d’avoir un compte Instagram pour publier et interagir (voir Figure 1). Sans « Insta », on peut uniquement consulter des contenus et rechercher des comptes. Ce choix est réversible à tout moment, tout comme la possibilité d’avoir un profil public ou privé (cette deuxième option s’applique par défaut pour les moins de 18 ans). On peut en effet créer son compte en public (tout le monde peut nous voir et nous suivre) ou en privé.
L’Information scientifique et technique intéresse particulièrement les développeurs d’outils IA. En 2023, nous avons repéré au total plus de 20 outils IA spécifiquement dédiés à l’IST. Voici un tour d’horizon, le plus complet possible, pour aider le professionnel de la recherche d’information et de la veille à y voir plus clair et comprendre quelle place leur donner dans son activité.
Si les outils IA dédiés à l’IST s’adressent avant tout aux chercheurs, nombre d’entre eux sont également adaptés aux pros de l’info. Leur promesse ? Gain de temps et augmentation de la productivité, aux niveaux de la recherche d’information, de l’analyse et de la rédaction.
Pour cela, ces outils proposent notamment les fonctionnalités suivantes :
● Recherche dans la littérature scientifique ;
● Recommandation d’articles ;
● Résumé automatique et dialogue avec les documents ;
● Extraction de données ou concepts.
Les Business cases sont une source originale d’information sur des problématiques d’entreprises, des questions de management ou d’éthique. Si, dans quelques cas, l’accès à ces études appliquées au milieu des affaires est réservé au monde universitaire (enseignants et étudiants), très souvent, leur accès peut être ouvert à d'autres publics. On recommandera dans tous les cas de bien vérifier les droits d'auteur et les exploitations possibles.
Selon les sources, il existerait de 14 000 à 16 000 Business Schools dans le monde et toutes utiliseraient les Business cases, en français, « analyse de rentabilité » comme outil pédagogique. On parle aussi parfois de Cases studies mais ce terme est aussi employé dans d’autres disciplines, en particulier dans le monde médical.
Ces Business cases sont nés à la Harvard Business School dans les années 1920. Ils ont été créés par analogie avec les études de cas qui se pratiquaient à la Harvard Law School à partir des décisions rendues par les tribunaux. Dès l’année 1924, cet outil pédagogique a été largement utilisé à la Harvard Business School et s’est répandu dans le monde entier, même si l’on voit apparaître quelques remises en cause de cet outil.
Même s’ils n’écrivent pas à votre place, les outils d’editing issus des IA génératives de texte peuvent être de précieux alliés pour titrer ou réécrire ses livrables. Parmi nos préférés, Headline Hero, Quillbot, Hemingway et TextCortex. À noter qu’ils sont tous à utiliser sur sa propre prose, et non à des fins de plagiat. Entre correction guidée et réécriture, ils proposent différents niveaux d’intervention. Voici les informations clés pour aider à choisir le plus pertinent pour soi.
HeadlineHero est le chouchou des rédactions américaines. Et même s’il est en anglais, il fonctionne aussi très bien en langue française.
Quelle que soit la nature du texte à titrer (analyse d’un livrable, revue de presse sous forme de newsletter, etc.), il suffit de se rendre sur le site internet, de copier un extrait de son texte sur l’espace réservé à cela (à droite de l’écran), choisir la longueur de son titre (le nombre de mots souhaité) et de cliquer sur Generate Headlines pour voir plusieurs propositions de titres apparaître à la place de son texte précédemment copié, qui s’est lui-même déplacé sous les titres (voir Figure 1).
Depuis quelques mois, un nouveau navigateur baptisé Arc est souvent évoqué comme une alternative à Chrome non seulement crédible, mais salutaire. Nous avons donc testé ce nouveau navigateur, accessible jusqu’alors à tous les utilisateurs de Mac, rejoints depuis ce mois-ci par les premiers utilisateurs de Windows PC inscrits sur liste d’attente. Spoiler : on a très vite oublié Chrome.
Le navigateur Arc a été créé par The Browser Company, une société américaine créée en 2019 qui réunit d’anciens salariés d’Instagram, Amazon, ou encore… Google Chrome. Josh Miller et Hursh Agrawal, de leur côté, avaient revendu une précédente startup à Facebook en 2014.
Comme beaucoup de professionnels de la veille, on a déjà testé de nombreux navigateurs, mais le nombre d’extensions utilisées sur Chrome uniquement ne rend pas le départ aisé. Or, c’est un premier frein important levé par Arc.
L’infobésité des sources est un défi de plus en plus difficile à gérer, pour un veilleur comme pour tout un chacun. L’une des pistes possibles pour en sortir passe par une méthode de « mise en veilleuse » basée sur l’intelligence des sources que nous développons dans cet article.
Les veilleurs, même s’ils s’appuient toujours sur une sélection de sources et qu’ils s’évertuent à extraire des signaux et du sens au milieu du brouhaha ambiant, n’échappent pas à l’infobésité actuelle.
Il y a toujours plus de sources potentiellement pertinentes, toujours plus de contenus pertinents et d’outils pour repérer ces sources et ces contenus. Sans compter que nombre de ces sources et outils rajoutent sans cesse de nouvelles contraintes techniques à prendre en compte, ce qui se révèle souvent chronophage.
Ainsi, malgré nos efforts pour revoir les processus et les sources régulièrement, une veille, quelle qu’elle soit, a vite fait de demander de plus en plus de temps, mois après mois et année après année sauf si le sujet qu’elle traite tombe en désuétude.
Et il y a toujours cette angoisse de passer à côté d’une information vraiment importante qui viendrait jeter le discrédit sur la qualité de la prestation de veille dans son ensemble et les compétences du veilleur. On a alors vite tendance à tomber dans une quête d’exhaustivité que l’on sait pourtant vaine.
Pourtant, on ne le sait que trop : « trop d’info tue l’information » et on prend le risque de ne même plus voir une information clé qui est pourtant sous nos yeux.
Il faut réussir à refaire place nette et se recentrer sur l’essentiel en séparant les sources clés de celles de second plan.
Microsoft vient de mettre à disposition du marché européen son offre IA adaptée à sa suite Office et son tarif, 30 €/mois/personne, n’est pas négligeable pour un service de veille.
Voici donc trois alternatives freemium, soit pour modifier des présentations existantes grâce à l’IA, soit pour générer des présentations entières en un prompt. Le tout sans alourdir son budget.
Bien sûr, si une présentation peut désormais être générée en un prompt, l’IA ne fait pas tout le travail à sa place, mais elle donne une base visuellement attractive, structurée et quelques idées pour enrichir son propre travail.
Ceci, afin de réaliser une présentation commerciale valorisante de son offre en interne ou à l’externe, ou bien de présenter son produit final, qu’il s’agisse de chiffres de marché, de suivi de tendances, d’analyse comparative ou tout simplement d’un résumé des résultats de sa veille.
Plus AI est un add-on (une extension) qui s’installe dans Google Slides. On l’installe via la Google Workspace Marketplace (https://workspace.google.com/marketplace/). Ensuite, on y accède depuis un nouveau document sur Google Slides, en cliquant sur « Extension », ce qui ouvre une nouvelle fenêtre de création de slides (ou diapositives).
Pour commencer une présentation, il existe premièrement plusieurs options : générer une présentation complète à partir d’un prompt, insérer un texte préalablement rédigé ou procéder à la création de slides individuelles. Deuxièmement, on choisit le style : commercial, webinaire, cours en ligne, etc.
Les podcasts ont une place particulière dans le monde de la veille. C’est un type de sources qui a, sur certains sujets, une valeur inestimable. Ils peuvent en effet proposer des informations que l’on ne retrouve pas ailleurs, offrir de l’analyse et de la profondeur difficile à obtenir dans des contenus plus courts comme des articles par exemple, etc. De plus, les podcasts sont souvent gratuits, ce qui ne nécessite pas une souscription à un abonnement supplémentaire.
Mais choisir d’intégrer des podcasts à sa démarche, c’est aussi beaucoup d’embûches en perspective et à tous les niveaux : ils sont difficiles à identifier et à mettre en veille de manière automatisée, ils sont longs à écouter et à analyser, mais ils sont aussi compliqués à intégrer aux livrables (voir notre article Comment intégrer les podcasts à ses livrables de veille ?).
Dans cet article, nous avons choisi de nous focaliser exclusivement sur la phase d’identification de podcasts : comment identifier des podcasts pertinents à intégrer à son sourcing ? Quels outils et méthodes utiliser pour y parvenir ?
Nous nous intéressons ici aux podcasts au sens large : podcasts journalistiques et podcasts de marques ou amateurs, à l’exception des replays d’émissions qui existent déjà sous un autre format. La méthode proposée permet d’identifier des podcasts français mais elle fonctionne aussi pour des podcasts réalisés dans d’autres pays et dans d’autres langues.
Avec leurs résultats mesurables, les médias sociaux sont devenus incontournables pour les annonceurs et les professionnels du marketing qui touchent un public de masse ou ciblé. Dans ce contexte, les bibliothèques de publicités LinkedIn et TikTok, qui viennent d’être mises à jour pour rendre publiques plusieurs données publicitaires diffusées sur leurs plateformes, peuvent apporter des informations précieuses dans le cadre d’une veille stratégique.
Mais pour structurer sa recherche, encore faut-il savoir ce que l’on peut y trouver. Voici donc en détail ce que ces deux bibliothèques ont à offrir au professionnel de la veille et comment les exploiter pour renforcer sa veille stratégique et/ou commerciale.
Pour y accéder, le plus simple est encore… de cliquer sur les liens fournis par une recherche Google ou par les articles qui en parlent. Car si ces bibliothèques existent par souci de se conformer au niveau de transparence exigée dans l’Union européenne par la Digital Act (DSA), il n’en reste pas moins qu’elles ne sont pas accessibles ni en page d’accueil des réseaux sociaux, ni sur son compte, ni même sur les pages dédiées aux publicités. Qu’il s’agisse de LinkedIn ou de TikTok, il « suffit » donc de se rendre sur cette page LinkedIn (https://www.linkedin.com/ad-library), ou celle-ci pour TikTok (https://library.tiktok.com/ads). En revanche, nul besoin d’ouvrir un compte sur ces réseaux pour disposer des informations publicitaires.
Depuis quelques années, le mouvement no-code / low-code s’inscrit dans l’actualité des outils de veille. Ces outils permettent incontestablement d’imaginer et de réaliser des tâches qu’il était impossible de réaliser soi-même auparavant sans savoir coder (ou juste un peu, pour le low-code). Or, comme la datavisualisation , le no-code constitue un véritable moteur de transformation non seulement des usages, mais du métier dans son ensemble, tant il est vrai que le professionnel de l’information agit de concert avec les avancées informatiques comme nous l’avions déjà illustré avec l’utilisation de Github.
Les outils no-code, 100 % en ligne (hébergés dans le cloud, donc sans élément à installer), permettent de réaliser des sites web et des applications, mais aussi de créer des automatisations, notamment avec des bases de données. Les veilleurs étant habitués à s’adapter à l’environnement numérique de leur client, c’est surtout l’automatisation et la manipulation des bases de données qui les concernent.
Et ces outils interviennent aussi bien au niveau de l’interface client, que des automatisations et connexions aux APIs ou même de la structuration de la donnée.
Ils envahissent le quotidien des professionnels de la veille depuis quelques années, dans les entreprises de toute taille. Pour le veilleur, les outils no-code sont devenus essentiels à chaque étape de la veille.
Lire aussi :
« Le veilleur face au défi de la représentation des données », NETSOURCES n°161 - novembre/décembre 2022
« Github : le self-service du veilleur fauché, mais très motivé », BASES n°396 - octobre 2021
Sur Twitter, le nombre de fonctionnalités essentielles à la veille se réduisant drastiquement, nombreux sont les professionnels qui se questionnent sur les alternatives. Twitter a perdu encore 10 % d’abonnés en quelques mois, et les institutions, comme l’ENSSIB par exemple, commencent également à déserter cet espace.
Parmi ces alternatives, on distingue Bluesky, qui semble plus légitime que les autres, car créée par l’ancien fondateur de Twitter lui-même, Jack Dorsey. Cette plateforme de microblogging a été lancée en février dernier. Elle est actuellement disponible sur invitation uniquement et a dépassé le million d’utilisateurs (à titre de comparaison, Twitter compte environ 200 millions et Discord 300 millions d’utilisateurs réguliers). Outre sa ressemblance avec le Twitter des débuts, sans pubs, sans algorithmes intrusifs et de vraies fonctionnalités de recherche, son atout pour les veilleurs réside dans son ambition de rendre le contrôle des algorithmes, et donc des feeds, à ses utilisateurs.
Et si Bluesky réussit son challenge, le veilleur pourrait y retrouver sa communauté - et son sourcing - qu’il perd petit à petit sur Twitter. Parmi la communauté francophone, les journalistes, suivis par les chercheurs et les experts, s’y retrouvent déjà dans une ambiance calfeutrée et intimiste. Autre avantage, Bluesky remet les fils d’actualités - appelés Feeds - à l’honneur, un peu comme si Twitter avait mis en avant la fonctionnalité des Listes, essentielle aux veilleurs, mais toujours méconnue et de ce fait sous-exploitée.
Lire aussi :
« La veille sur les réseaux sociaux s’annonce de plus en plus fragmentée », BASES n° 417 - septembre 2023
Les générateurs de vidéos, ou Text to Video, sont-ils l’occasion de tester le format vidéo, trop cher jusqu’à présent, pour certains professionnels de la veille ?
La vidéo peut servir non seulement à favoriser la transformation d’une information en connaissance pour un livrable, mais elle peut aussi contribuer à animer, voire moderniser, un support pédagogique, ou encore à vendre son service de façon plus commerciale. Voici donc - parmi la centaine existants - 4 outils faciles à utiliser pour s’autoriser à passer le pas, technique et financier, de la vidéo. Au-delà du résultat, leur prouesse réside surtout dans leur facilité d’utilisation (les outils de notre sélection n’ont pas de table de montage) et dans leur rapidité d’exécution (une quinzaine de minutes suffit).
Voilà des dizaines d’années qu’on lit cette expression dans de multiples documents de toutes natures ou qu’on l’entend prononcée lors de conférences. Pour illustrer la « popularité » de cette expression, une recherche dans Google avec l’expression « 80% of technical information is found only in patents » génère entre 8 et 10 millions de réponses. Si l’on cherche avec l’expression traduite en français, le nombre de documents annoncés est proche de 200 000 ! On sait que l’on ne pourra les visualiser tous, mais le chiffre est impressionnant.
Il faut noter que, si le plus souvent on parle de 80 %, on trouve également la fourchette « 70 % - 90 % ».
Dans cet article, nous nous sommes demandé s’il s’agissait d’une « légende urbaine persistante » ou bien si cela était vrai.
Le réseau social par excellence pour faire de la veille a longtemps été Twitter (désormais X), en raison des fonctionnalités qu’il proposait et de la gratuité de son API qui permettait l’existence d’un écosystème d’outils de qualité pour analyser, rechercher et faire de la veille sur le réseau social.
Et cerise sur le gâteau, on y trouvait de nombreux contenus pertinents pour la veille professionnelle. X (ex-Twitter) était à la fois une plateforme de communication des entreprises, des marques, des associations et des collectivités, le lieu d’expression de la communauté scientifique ou encore des journalistes, une place de choix pour la veille métier des veilleurs, un outil de recherche fiable sans algorithme de sélection avec des archives remontant à 2006, etc.
La fin de la gratuité de l’API et les évolutions des fonctionnalités ont brutalement mis un terme à la veille et à l’analyse automatisée telle qu’on pouvait les connaître. X (ex-Twitter) est devenu un réseau social fermé, comme beaucoup d’autres.
Et cela a des conséquences directes pour le pro de l’information : il faut envisager la veille sur les réseaux sociaux d’une autre manière, où X (ex-Twitter) est devenu un réseau social parmi d’autres dans la liste toujours plus longue des réseaux.
Dans cet article, nous vous expliquons comment faire de la veille sur les réseaux sociaux dans un contexte où, a priori, tous les réseaux sociaux peuvent avoir un intérêt pour la veille. Quels réseaux envisager, quels éléments mettre sous surveillance et quelle méthodologie appliquer et quels outils utiliser ?
Alors que l’utilité des cartes mentales est relancée par le renouveau actuel du Personal Knowledge Management, une nouvelle génération, issue des IA génératives, arrive sur le marché.
Ces cartes mentales générées par IA, ou Text to Mindmap, créent instantanément une carte mentale à partir d’un simple titre. Elles constituent un bon exemple de l’apport possible des IA génératives dans les pratiques de veille, quand celles-ci sont utilisées à bon escient.
Utilisés en phase de mise en place et de définition du périmètre d’une recherche ou d’une veille, les outils Text to Mindmap se révèlent ainsi un atout non négligeable. Bien sûr, ils ne sont pas parfaits et ne font pas (tout) le travail, mais ils constituent une première étape intéressante et sans doute un gain de temps et d’attention réels.
Avec la multiplication des médias sociaux et les changements récents au sein de X (ex-Twitter) qui conduisent à se poser sérieusement la question d’une alternative, les professionnels de la veille sont amenés à tester, maintenant plus que jamais, de nouveaux canaux pour surveiller (et diffuser) leurs informations.
L’une des plateformes où trouver de l’information de qualité, souvent de niche, est Discord. L’outil étant réservé au départ aux gamers et peu intuitif au premier abord dans une démarche de veille, beaucoup de professionnels n’ont sans doute pas encore osé franchir le pas. Pourtant, la qualité des communautés, du contenu et des relations entretenues sur cette plateforme, ainsi qu’une expérience plus saine pour notre santé mentale, garantie sans intrusion publicitaire ni surcharge algorithmique, valent la peine de fournir un effort supplémentaire. Mode d’emploi.
Les universités américaines publient de grandes quantités de journaux et disposent également d’« entrepôts de données » bien garnis, mais ces informations ne sont pas facilement accessibles et il est exclu de les rechercher sur chaque site d’université.
Ce ne sont pas, en général, des articles « validés par les pairs » tels que ceux dont on trouve les références dans beaucoup de banques de données classiques. Mais ils ne sont pas, pour autant, sans intérêt, car on peut difficilement croire que ces publications sont des « revues prédatrices ».
Nous avons dans ce cadre identifié une source originale et peu connue, qui offre l’accès à des données produites par 655 universités grâce au Digital Commons Network.
La fiabilité des sources est un critère essentiel pour les professionnels de la veille. En effet, ils doivent s’assurer que les informations qu’ils collectent sont exactes et fiables afin de pouvoir les transmettre à leurs clients.
Pour cela, ils vérifient davantage la fiabilité des sources en amont en bâtissant un dispositif solide, plutôt que via un «fact-checking après coup» des sources des informations. Cette opération serait en effet bien trop chronophage, le temps devant être consacré à la validation et l’analyse du contenu de l’information lui-même.
C’est ainsi que pour les zones géographiques que l’on maîtrise, on a son échelle de valeur de qualité des sources. Sur des zones que l’on connaît mal, c’est plus difficile.
Aujourd’hui, devant l’impact des IA génératives sur la chaîne de l’information et par souci d’exhaustivité, le veilleur n’a d’autre choix que d’explorer les solutions alimentées à l’IA. Il s’expose ainsi à une masse de contenu non fiable, en provenance des générateurs de texte comme ChatGPT ou Bard, ainsi que des moteurs de recherche dopés à l’IA comme Bing Chat ou Perplexity.
Pour en évaluer le contenu, ces textes générés par IA, dits « synthétiques », doivent être a minima vérifiables. Pour cela, trois éléments sont à vérifier : la source, les faits et leur interprétation. Or, non seulement l’IA génère de fausses informations, mais elle ne permet pas actuellement de les vérifier. Ce faisant, elle va jusqu’à inverser le rapport au temps du veilleur entre la production d’une analyse (qui devient très rapide) et sa vérification (chronophage).
Parmi les outils IA, ceux qui proposent la fonctionnalité de Text-to-Speech (ou Text to Voice) représentent un gain de productivité. On les utilise pour écouter ses sources, ou pour faire écouter son livrable en format audio.
Nous en avons sélectionné quatre, en accès gratuit ou freemium, parmi une vingtaine d’outils explorés.
Nous les avons choisis pour la qualité du son généré par IA, c’est-à-dire le plus proche possible de la voix humaine, et pour la richesse de ce qu’ils offrent déjà dans leur version gratuite.
Il existe de très nombreuses banques de données bibliographiques de littérature scientifique. Selon les cas, les possibilités de recherche sont plutôt rustiques ou, au contraire, plus ou moins sophistiquées (indexation, opérateurs de proximité, troncatures, conversion des orthographes américaine et anglaises, reconnaissance des abréviations, recherche sur des valeurs numériques, liens citants/cités, recherche par structures chimiques, recherche dans plusieurs banques de données à la fois…).
Europe PMC (https://europepmc.org/) va plus loin même si elle n’offre pas toutes ces possibilités et nous n’hésitons pas à la qualifier de banque de données augmentée car elle permet, d’une part, de focaliser la recherche sur certaines parties d’un article, par exemple les éléments de méthodologie ou les figures. Elle permet aussi, ce qui est original, d’établir, à partir du contenu d’une référence des liens avec plusieurs banques de données externes plutôt factuelles/numériques, spécialisées dans le domaine des sciences de la vie telles que ChEMBL-small molecules ou MGnify-Metagenomics.
Sur Dialog, nous effectuons en général, pour commencer, une recherche sur l’ensemble des banques de données disponibles et, dans un deuxième temps, sélectionnons, au vu des résultats, les banques de données dans lesquelles nous allons poursuivre la recherche.
Voilà un moment que, sur Dialog, nous avions remarqué qu’il arrivait souvent qu’une référence d’Embase (coût 13,24 $) apparaisse alors que la référence au même document dans Medline (coût 3,29 $) était également disponible sur le serveur.
Bien sûr, ces deux bases de données ne sont pas identiques, mais les références communes sont nombreuses et si les abstracts semblent identiques pour ces références communes, les indexations sophistiquées sont propres à chaque base.
Nous avons enfin fini, grâce au service assistance, par comprendre le mécanisme et pouvoir choisir d’obtenir la référence issue de Medline plutôt que celle issue d’Embase.
Cela fait plusieurs années que Questel n’avait pas organisé physiquement une réunion d’utilisateurs comme c’était le cas auparavant, ce qui a fait que celle organisée récemment a été fort bien accueillie.
Pendant ce temps, la vie ne s’est pas pour autant arrêtée pour Questel, qui a continué ses acquisitions de sociétés dans le domaine de la propriété intellectuelle, 18 en cinq ans, portant le groupe à un effectif de 1 700 salariés.
Ces acquisitions ont conduit Questel à ne plus être juste un fournisseur de logiciel mais une plateforme de gestion de la propriété intellectuelle au service de tous types de professionnels de la propriété intellectuelle. Questel définit maintenant sa mission de la façon suivante : « répondre à tous les besoins au long du cycle de vie des titres de propriété intellectuelle ». Cela se traduit par une proposition d’externalisation de la plupart des actes administratifs dans la gestion d’un portefeuille de brevets, en liaison avec le conseil en propriété intellectuelle ou l’expert interne.
Ne dites plus « lecteurs de flux RSS » mais « lecteurs d’information » ou « App d’actualité ». Nouvelles applis, nouvelles fonctionnalités, nouveaux looks, nouvelles promesses… Au cours de leur veille outils, les professionnels de l’info ont vu apparaître dernièrement de nouveaux acteurs, avec un discours marketing prometteur. Les lecteurs se moderniseraient-ils au point de gagner en notoriété ? Faut-il se préparer à remplacer Feedly ou Inoreader ? C’est à ces questions que nous nous proposons de répondre.
Apparues dans le sillage du déploiement de l’IA à grande échelle, ces plateformes sont de deux natures différentes. Il y a celles qui se présentent comme des « apps d’actualité », conçues pour être consultées principalement ou uniquement sur mobile, et celles qui se présentent davantage comme des lecteurs RSS consultables sur le web, même si leur fonctionnement est parfois différent.
Si leur défi d’apparaître (enfin!) comme une solution face à la « fatigue informationnelle » qui touche le grand public réussit, cela pourrait normaliser l’usage des lecteurs et créer le réflexe du grand public de centraliser son actualité pour mieux s’approprier l’information. Un rêve éveillé pour les veilleurs souvent seuls à s’émerveiller devant le potentiel d’un lecteur de flux RSS.
Et si les lecteurs RSS reviennent sur le devant de la scène auprès du grand public, cela entraînerait aussi des conséquences positives pour les professionnels car cela pourrait engendrer de nouveaux développements : des sites qui remettent du RSS, de nouveaux outils et nouvelles fonctionnalités, etc. En attendant, qu’ont-elles vraiment à offrir aux veilleurs, grands consommateurs d’information ?
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