Le salon i-expo, le rendez-vous annuel de la veille et de la recherche d’information, vient de fermer ses portes.
L’occasion pour nous de faire le point sur les pratiques de veille et de recherche d’information des entreprises françaises en 2019, à partir des nombreux témoignages et interventions expertes et opérationnelles proposés lors des différentes tables-rondes.
Comme l’année dernière, le salon était organisé conjointement avec Documation, le Data Intelligence Forum, eLearning expo, Digital Workplace et Solutions Ressources Humaines, ce qui créait une fois de plus une synergie intéressante.
Il est en effet aujourd’hui impossible d’envisager la recherche d’information et la veille comme des entités complètement autonomes et en silos. Elles se retrouvent partout, à tous les niveaux de l’entreprise et font de plus en plus appel aux méthodes et outils de disciplines connexes : marketing, SEO (Search Engine Optimization), e-learning, communication, etc.
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Impossible aujourd’hui d’occulter la question de l’intelligence artificielle en lien avec la veille et la recherche d’information. Deux conférences d’i-expo portaient d’ailleurs exclusivement sur cette thématique et l’on retrouvait cette question en filigrane de toutes les autres tables-rondes.
Si pour certains professionnels, elle peut être perçue comme une menace, avec des machines et algorithmes capables de remplacer les pros de l’information, pour la majorité des experts présents lors du salon, l’IA est considérée comme une alliée au service de la veille et du veilleur « augmenté », capable d’automatiser certaines tâches chronophages et à faible valeur ajoutée.
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Si le sujet des « fake news » a fait son apparition dès la campagne électorale américaine en 2016, il reste toujours d’actualité même si finalement la désinformation a toujours existé sous d’autres formes et à moins grande échelle.
Les grands acteurs du web et sites de presse tentent depuis plusieurs années de trouver des solutions pour limiter la prolifération de ces contenus et sensibiliser les internautes, soit en essayant de supprimer ces contenus en amont soit en développant notamment des solutions de fact-checking.
D’autre part, les journalistes et professionnels de l’information ont également investi le terrain pour former les jeunes générations à avoir un esprit critique vis à vis de l’information et des sources d’information.
Mais force est de constater que la route est encore longue.
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En entreprise, le rapport à la veille évolue. Loin d’un schéma extrêmement protocolaire et très formalisé, voire figé, l’élaboration d’une stratégie de veille tend vers plus de personnalisation en fonction du client et donc plus d’opérationnalité.
En filigrane de ces « projets-sur-mesure », la réactivité et l’efficacité opérationnelle du dispositif de veille nécessite un long travail minutieux en amont, et demande l’implication d’une plus grande diversité de profils d’intervenants, avec notamment le recours à des experts métiers.
Ce fut justement l’un des axes abordé lors de la conférence « Réussir une démarche de veille et d’intelligence économique efficace en 2019 ».
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Alors que le temps d’attention des utilisateurs a diminué et que les usages ont évolué, les services d’information ont dû s’adapter à leur public, en calibrant leurs livrables de la façon la plus précise possible. Aujourd’hui, le livrable au service de la prise de décision stratégique et opérationnelle est augmenté, personnalisé, collaboratif et « monitoré ».
Arnaud Merzougui, responsable intelligence concurrentielle du groupe Carrefour et Philippe Plazanet, secrétaire général du Pôle Etudes Economiques au Crédit Agricole, ont présenté les stratégies et innovations en production et diffusion de l’information développées au sein de leurs groupes.
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Le 31 janvier dernier, nous avons été invités à faire partie du jury du Challenge de la veille, une compétition inter-IUT pour les étudiants de 2ème année de l’option Information Numérique dans les Organisations.
Ce concours existe depuis maintenant 19 ans. Cette année, 9 IUT étaient présents : Besançon, Bordeaux, Dijon, Le Havre, Lyon, Nancy, Strasbourg, Toulouse et Tours.
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Véronique Mesguich a publié récemment un nouvel ouvrage intitulé « Rechercher l’information stratégique sur le Web » aux éditions Deboeck Supérieur. L’occasion pour nous de discuter avec elle de ce nouvel ouvrage et des challenges qui attendent les professionnels de l’information en 2019.
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Cette année encore, nous avons eu l’occasion d’assister à la journée d’étude Search Solutions à Londres organisée par BCS (Chartered Institute for IT) et qui a eu lieu le 27 novembre dernier.
Cette manifestation annuelle regroupe à la fois des acteurs des moteurs de recherche (développeurs, ingénieurs, data scientists, etc.) mais aussi les utilisateurs de ces moteurs, notamment les professionnels de l’information.
C’est l’occasion d’avoir une vision claire des dernières tendances et axes d’évolution chez les moteurs de recherche, qui, rappelons-le sont pour la plupart avant tout orientés vers le grand public comme Google, Bing ou encore les réseaux sociaux. Mais toutes ces évolutions ont également un impact fort sur l’avenir des pratiques de recherche et de veille des professionnels de l’information.
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Les plus anciens de nos lecteurs ont certainement entendu parler de Madeleine Wolff-Terroine, l’ont rencontrée ou ont travaillé avec elle.
Elle vient de nous quitter à l’âge de 99 ans.
Personnalité marquante du monde de l’infodoc, elle a eu une carrière extrêmement riche tant en France (elle a été présidente de l’ADBS dans les années 70) qu’à l’étranger, en travaillant pour de nombreux organismes internationaux.
Elle a aussi écrit régulièrement dans BASES dans les années 90.
Nous avons cette année pu nous rendre au salon Internet Librarian International qui avait lieu à Londres les 16 et 17 octobre derniers et qui fêtait cette année ses 20 ans. Cette conférence de deux jours précédée d’une journée de Workshops se définit comme « The library innovation conference » et vise tous les professionnels de l’information dans leur ensemble qu’ils travaillent dans des bibliothèques publiques, universitaires ou des centres de documentation ou services de veille publics ou d’entreprise.
Pour beaucoup de professionnels qui avaient l’habitude de se rendre au salon Online et dont la dernière édition date de 2013, ce salon est devenu le rendez-vous incontournable de la profession, du moins en Europe. Nous avons ainsi pu y croiser des professionnels du monde entier, des anglais et américains surtout mais également de nombreux représentants des pays du nord de l’Europe et quelques personnes venues d’Asie.
Anne-Marie Libmann, directrice opérationnelle de FLA Consultants, et précédemment co-présidente de l'ADBS, a lu le nouveau livre de Jean-Philippe Accart, écrit en collaboration avec Clotilde Vaissaire-Agard : « Bibliothécaires, documentalistes, tous entrepreneurs ?
Comment un professionnel de l’information, héritier de décennies de croyances dans le bien-fondé intrinsèque de la pratique documentaire, peut-il se construire une nouvelle carrière, voire se reconstruire après le passage de Google et la fragilisation des métiers de « l’info-doc »?
Comment, sur ce terrain déconstruit par Internet et une information devenue (très) globalement accessible, développer un nouveau modèle, de nouvelles pratiques, un nouveau système de croyances et, osons le terme, un « business » ?
Malgré de nombreuses controverses et une stratégie à long-terme qui semble toujours s’éloigner un peu plus des problématiques et besoins des professionnels de l’information, Google est aujourd’hui encore le moteur de recherche Web le plus utilisé par la profession.
Cela s’explique par une raison très simple : malgré ses nombreux défauts, il propose des fonctionnalités de recherche plus avancées et fournit de meilleurs résultats que ses concurrents dans un contexte de recherche d’information et de veille professionnelle.
Meilleur, certes, mais tous les internautes accèdent-ils vraiment aux mêmes résultats ?
On se rappellera tout de même que Google nous vantait les mérites de la « recherche personnalisée » il y a encore quelques années.
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Il y a quelques mois, Eric Léandri, PDG de Qwant avait annoncé que 2018 serait une année déterminante pour le moteur français qui mise sur le respect de la vie privée. Au regard des dernières actualités, cela semble plutôt bien parti...
Le ministère des Armées, la ville d’Issy-les-Moulineaux, la région Ile-de-France, la région Normandie, France Télévision ou encore l’Assemblée Nationale ont récemment annoncé qu’ils allaient ou avaient déjà adopté le moteur de recherche Qwant « par défaut ».
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Dans le précédent numéro de BASES, nous avions eu l’occasion de revenir sur certaines conférences et ateliers ayant eu lieu lors du salon I-Expo qui s’est tenu les 20, 21 et 22 mars derniers.
Nous poursuivons donc dans ce numéro avec le compte-rendu et analyse des conférences suivantes :
- L’intelligence artificielle va-t-elle tuer ou renforcer les moteurs de recherche ? Comment s’assurer de la fiabilité de l’information recherchée à l’heure des bulles de filtres et de la désinformation ?
- Espaces communautaires, RSE, plateforme collaborative : les bons choix pour réussir une plateforme de veille collaborative, mobile et plus performante. Avec les retours d’expérience d’ENGIE, RATP, AEF, LA POSTE
La dernière conférence d’I-Expo était consacrée aux réseaux sociaux d’entreprise et plateformes collaboratives avec des retours d’expérience de professionnels à la RATP, ENGIE, La Poste ou encore AEF.
Les présentations ont surpris par l’originalité et les réflexions innovantes autour du développement et de l'implantation de ces plateformes : transformation du rôle des professionnels de l'information, apport de transversalité dans les services, choix de la plateforme avant analyse des besoins, ou encore intégration d'une plus forte valeur ajoutée dans le modèle collaboratif.
Lucie Merckens, responsable de la cellule Veille et Documentation de la RATP est revenue sur la mise en place d’une plateforme collaborative à la RATP et les conséquences que cela a pu avoir sur l’équipe de veille et ses attributions.
Animée par Antoine Dintrich, Directeur Général de l’IEEPI (Institut Européen Entreprise et Propriété Intellectuelle), la conférence inaugurale d’I-expo était consacrée cette année au thème phare de l’année 2018, l’intelligence artificielle.
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Lors du salon i-expo, FLA Consultants a organisé un atelier sur le thème « L’information au service du dirigeant est-elle un mythe ? » qui était animé par Aurélie Vathonne, responsable du département Veille de FLA Consultants.
Au-delà de ce titre volontiers provocateur, l’objectif de cette conférence était de s’interroger sur le rôle et sur la place du professionnel de l’information dans l’écosystème informationnel des entreprises et sur sa capacité, ou ses difficultés, à servir la prise de décision au plus haut niveau.
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Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES a interviewé Phil Bradley, formateur, consultant internet et figure incontournable de l’info-doc au Royaume-Uni.
Phil Bradley partage ici son expérience, ses découvertes, ainsi que son point de vue dynamique sur la nécessaire évolution et l'avenir des professions de l'information. Une réflexion qui permet à tous nos professionnels de l'info-doc de se (re)positionner.
L’entretien est traduit de l'anglais.
J’ai voulu devenir bibliothécaire/documentaliste dès l’âge de 12 ans. A l’époque, quand le conseiller d’orientation m’avait demandé si c’était parce que j’aimais les livres, je lui avais répondu que c’était parce je voulais avoir du pouvoir. Le rôle des professionnels de l’information est extrêmement puissant. Même si de nombreuses professions peuvent réaliser des choses formidables à partir de la matière que nous leur fournissons, ils restent néanmoins dépendants de nous pour l’obtenir.
Entretien croisé entre Elsa Drevon, responsable du cours « Veille stratégique » à l’EBSI (Ecole de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information) à l’Université de Montréal et candidate au doctorat et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES.
Nous plongerons au coeur de l'enseignement de la formation à la veille et l'infodoc au Canada, ainsi que dans les meilleures pratiques "d'auto-formation".
Pascal Junghans, docteur en sciences de gestion et directeur de la Prospective d’Entreprise & Personnel, vient de publier dans la collection “Information et stratégie” de l’ADBS un ouvrage intitulé « Les dirigeants face à l’information », issu de son travail doctoral.
Ce livre constitue à notre sens une plongée rare dans une sphère jusqu’ici très peu explorée et mystérieuse : la relation à l’information du décideur au plus haut niveau de l’entreprise et au cœur du processus décisionnel.
Le sujet en effet, - les recherches de l’auteur l’ont montré, - a très peu été traité, que ce soit par les chercheurs, les journalistes ou les dirigeants eux-mêmes, à l’exception de Jack Welsh et Carlos Ghosn, les mythiques patrons de General Electric et Renault/Nissan respectivement.
La version américaine de la conférence appelée « Internet Librarian 2017 » a eu lieu à la même période (du 23 au 25 octobre 2017) à Monterey en Californie. C'est le pendant de la conférence « Internet Librarian International 2017 » à Londres.
Entretien croisé entre Vera Lúcia Vieira, professionnelle de l’information indépendante au Brésil et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES :
"Je n’ai pas le sentiment que le métier soit en voie de disparition mais il y a nécessité de se renouveler en permanence."
J’ai une formation en Lettres Français-Portugais avec une spécialisation en Marketing et je suis diplômée en Français des Affaires par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.
Pendant dix ans, j’ai été professeur de français et de portugais dans l’enseignement secondaire et supérieur. C’est durant cette période que j’ai découvert avec intérêt la recherche d’information, pour suivre les nouvelles méthodes d’enseignement bien sûr, mais aussi pour m’informer sur les questions de marché impactant le métier.
J’ai très vite senti la nécessité d’aller au-delà de l’enseignement du français. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé de m’adresser à la Chambre de Commerce France-Brésil où j’ai trouvé (et accepté) une offre d’emploi chez Rhodia Brasil (Rhône-Poulenc) au début des années 80. L’entreprise recherchait alors un professionnel pour participer à l’implantation de l’accès aux bases de données internationales.
On ne le répétera jamais assez mais se former en permanence à de nouvelles compétences est une qualité essentielle des professionnels de l’information.
Mettre à jour ses connaissances en veille, recherche d’informations ou tout autre sujet relatif à l’infodoc est bien évidemment indispensable, mais il serait dommage de s’y restreindre et de ne pas aller explorer des domaines annexes (formation, communication, etc.).
Cette idée d’article nous avait été suggérée par un visiteur d’un précédent salon i-expo qui nous avait expliqué les difficultés à identifier des formations dès lors que l’on sort du champ traditionnel de l’infodoc.
Dans l’imaginaire collectif des professionnels de l’information, Google Scholar, le moteur de recherche académique de Google, apparaît comme un concurrent des serveurs et bases de données payantes comme Scopus, Web of Science, Proquest, Proquest Dialog, etc.
S’il est de notoriété publique qu’une grande partie du contenu des sites et outils des éditeurs scientifiques se retrouvent sur Google Scholar, cela paraît moins évident pour le contenu des bases de données disponibles sur les grands serveurs.
Pourtant, on apprenait il y a peu que Google étendait sa collaboration avec Proquest en indexant près d’un demi million de thèses disponibles dans la base de données ProQuest Dissertations & Theses Global™ database (PQDT).
Si Google détient le quasi-monopole du marché de la recherche d’information Web grâce à une ambition et une intelligence hors normes, force est de le reconnaître, il ne détient heureusement pas le privilège de l’innovation. Le Goliath du Search donne même assez souvent envie à des David en herbe de relever le défi de la recherche et d’inventer des modèles de recherche alternatifs.
On constate avec plaisir que la France est présente sur ce terrain, les exemples ne manquant pas, avec pour les plus connus, Exalead, Qwant et maintenant Xaphir.
Parmi les initiatives qui ont vu et continuent de voir le jour, il existe une catégorie de moteur particulière : le « human powered search engine », que l’on pourrait traduire par moteur de recherche humain, ou « à modération humaine », comme les qualifie Phil Bradley sur son blog. Ce type de moteur se différencie en ce qu’il réintroduit l’expertise humaine dans un modèle de recherche algorithmique dominant.
Entretien croisé entre Joseph Noumbissi, Conseiller - Gestion de l’information documentaire chez Hydro-Québec et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES
"L’information est un actif essentiel dans les organisations, et fournit de nombreux avantages, notamment stratégiques, concurrentiels, technologiques, commerciaux, etc.
La survie des services documentaires ou d’information tient essentiellement à leurs capacités d’adaptation et d’innovation.
Les professionnels de l’information, par leur connaissance des sources et des moyens de les exploiter de façon optimale, constituent donc un atout important pour les organisations."
Pour la veille et la recherche d’information, le moteur Google est un outil indispensable, pour rechercher sur le Web ouvert et gratuit ainsi que pour détecter des sources pertinentes dans le cadre du sourcing.
Les relations entre le géant américain et les professionnels de la veille sont cependant compliquées. Ces derniers se voient par exemple dépossédés de leur rôle d’intermédiaire auprès des usagers, désillusionnés quant à la stratégie à long-terme de Google mais doivent également faire face aux retraits réguliers de produits et fonctionnalités très utilisées par les veilleurs.
Nous avons décidé d’introduire dans chaque numéro de BASES une nouvelle rubrique « RETOUR D’EXPERIENCE » dans un but de partage d’expériences entre professionnels de l’information qui exercent un même métier mais avec des réalités très diverses et dans des secteurs très différents : évolutions du métier au travers d’une expérience concrète, innovations dans les pratiques, découvertes de nouvelles sources d’informations, astuces et méthodes de recherche et de veille, vision de l’avenir du métier, etc.
Pour ce numéro, nous avons interviewé Fanny Glassier, documentaliste/chargée de formation à KEDGE Business School à Bordeaux.
Marie-Laure Chesne-Seck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheur en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Au travers d’une série de trois articles, je souhaitais partager mon expérience de transformation de la fonction info-doc au sein de la R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Cet atelier était organisé par FLA Consultants et animé par Anne-Marie Libmann, directrice opérationnelle, Lilia Rusnac, responsable du pôle International, Aurélie Vathonne, responsable du pôle Veille et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de Bases et Netsources.
La conférence portait sur le profil et les compétences du veilleur dans l’entreprise d’aujourd’hui.
Anne-Marie Libmann a souligné en introduction le rôle d’observateur particulier de la société FLA Consultants, dû à son positionnement original :
Fort de ce positionnement, FLA Consultants observe une forte évolution que l’on pourrait même qualifier de changement de paradigme : le veilleur dans sa pratique et dans sa position n’est plus dans de nombreux cas un expert de l’information, mais un opérationnel qui a intégré une compétence de veille de façon pragmatique à des fins opérationnelles.