Après avoir abordé la question de la formation, nous avons choisi d’explorer le monde professionnel pour mieux comprendre les évolutions majeures s’étant opérées au cours des dernières années autour de la question des bases de données professionnelles.
Pour cela, nous avons interrogé les éditeurs et producteurs de bases de données, les professionnels de l’information via un sondage en ligne, et enfin recueilli les témoignages de plusieurs managers aux seins de services d’information.
Le producteur de Chemical Abstracts vante depuis longtemps la qualité de l’indexation manuelle qu’il réalise des composés chimiques présents dans les textes d’articles ou de brevets référencés dans la banque de données. Cette indexation manuelle est réalisée par des chimistes des pays d’origine des documents.
Avec Chemical Explorer et Textmine lancé par Minesoft (voir Bases n° 335, Mars 2016) sont apparus le repérage et l’indexation automatique des composés chimiques et l’analyse automatique du contenu des brevets selon certains critères.
Peu après, STN a lancé PatentPak (voir Bases n° 339, juillet-août 2016) qui, sur un nombre relativement limité de brevets, néanmoins en augmentation rapide, permet la localisation dans le texte du brevet de la citation d’une molécule précise.
Quelques années après sa création en 1979, Questel a développé une offre dans le domaine des marques en proposant une série de banques de données chacune consacrée à un pays (registre). Les marques françaises ont en effet été chargées dès 1984.
Ces informations étaient fournies soit par les offices, tel l’INPI pour la France, soit par la société CompuMark, par ailleurs un concurrent.
Pour faciliter l’accès à ces bases marques par les utilisateurs finaux, dans les services marketing par exemple, Questel a mis en place l’interface Trademarkexplorer qui avait été développée par Minesoft, alors distributeur exclusif de Questel dans plusieurs pays. Trademarkexplorer utilisait des macro commandes s’appuyant sur le langage d’Orbit.
A l’occasion de la journée annuelle d’utilisateurs, particulièrement suivie cette année, Questel a annoncé de nombreuses nouveautés, certaines déjà opérationnelles, d’autres en devenir.
A cette occasion Questel en a profité pour clarifier son offre et les marques associées aux différents produits/services, ce qui n’était pas inutile.
L’offre d’Orbit est maintenant séparée en deux parties.
Depuis quelques temps déjà, la recherche dans le domaine de la chimie se développe et se complexifie.
C’est pourquoi, et comme il y a un vrai marché, les offres déjà conséquentes se développent, se diversifient et apportent de nouvelles possibilités qui aident les chercheurs dans leur travail, en particulier en leur faisant gagner du temps dans le traitement de questions toujours plus complexes.
Curieusement, deux initiatives issues de sociétés plus complémentaires que concurrentes ont apporté des réponses ayant des points communs à des problématiques voisines.
Avec sa marque ombrelle Orbit, Questel est depuis de nombreuses années, dans une dynamique d’élargissement de son offre, soit en créant des fonctionnalités nouvelles, soit en rachetant des entreprises offrant des prestations relatives aux brevets par exemple GEM 360 ou Intellixir.
En revanche, tout ce qui concerne les marques a été abandonné comme on le sait en juin 2010, avec la vente de toute l’activité EDITAL à CT Corsearch, filiale de Wolters Kluwer.
Sauf erreur, c’est aujourd’hui la première fois qu’un élargissement de l’offre d’Orbit ne concerne pas les brevets, même si elle est réservée aux clients de la plateforme d’Orbit consacrée aux brevets.
Factiva a récemment lancé une application Iphone permettant de suivre l’actualité en tout lieu et à tout moment. Cette application donne accès aux alertes, newsletters et actualités issues des titres présents dans Factiva. Il est possible de sauvegarder les articles pour les lire plus tard sans avoir de connexion internet.
La base de donnée Inspec (littérature scientifique et technique) est désormais accessible sur Proquest (nous rappelons qu’elle était déjà accessible depuis bien longtemps sur la plateforme Proquest Dialog et sur STN).
Proquest a également lancé récemment neuf bases de données régionales avec plus de
3 000 titres de revues académiques (business, science, sciences humaines et sociales, médecine, etc.). Les neuf bases sont les suivantes : Australie & Nouvelle Zélande, Europe continentale, Europe de l’Est & Europe Centrale, Asie de l’Est et du Sud, Inde, Amérique latine et péninsule ibérique, Afrique & Moyen-Orient, Turquie, Royaume-Uni & Irlande.
Patbase est, avec Orbit et TotalPatent, l’un des produits commerciaux offrant l’accès à l’essentiel des brevets déposés dans le monde depuis très longtemps, avec une forte proportion de brevets disponibles en texte intégral dont beaucoup sont traduits en anglais, et un puissant langage de recherche.
De nombreuses banques de données brevets sont, par ailleurs, accessibles sur les serveurs Proquest Dialog et STN, ce dernier ayant comme on le sait, une offre spécifique dans le domaine de la chimie.
Minesoft vient d’innover, justement dans le domaine de la chimie, avec le lancement de Chemical Explorer.
Highwire Press, l’agrégateur qui indexe des millions d’articles de publications scientifiques et académiques a récemment signé un partenariat avec TrendMD, un moteur de recherche de recommandation qui a pour vocation à être utilisé au niveau des résultats d’Highwire.
Depuis le début de l’année 2016, Proquest et l’ISSN (International Standard Serial Number) collaborent afin d’améliorer la diffusion des revues numériques. L’un de leurs objectifs est d’identifier toutes les revues actives ne disposant pas de numéro ISSN et de leur en attribuer un.
Traditionnellement, et encore aujourd’hui dans la plupart des cas, les références obtenues dans les banques de données bibliographiques de littérature scientifique sont vraiment centrées sur l’article lui-même.
C’est-à-dire qu’on y trouve titre, source, auteur(s), résumé et indexation plus ou moins développée avec peu ou pas d’informations complémentaires.
Une première valeur ajoutée de Scopus est la présence, très fréquente, d’un lien « view at publisher »,qui donne accès directement à l’article sur le site de l’éditeur.
STN annonce avoir - enfin - réussi à regrouper les bases de données de chimie proposant des recherches sur les structures de Markush.
Créées par le Dr Eugène A. Markush, un hongrois né au 19ème siècle, les structures de Markush sont une façon de décrire les molécules chimiques en regroupant dans certains symboles un ensemble d’éléments similaires ce qui simplifie grandement l’écriture de ces structures quand elles sont complexes.
Dans le domaine des brevets, les structures de Markush permettent de protéger une famille de composants analogues avec une seule revendication.
Après 26 ans de bons et loyaux services, Capadoc va fermer ses portes. C'était l’une des dernières sociétés indépendantes à représenter un grand serveur et en assurer le service assistance.
Capadoc avait été créé en juillet 1989 à la suite de la déconfiture du CNIC (Centre National de l'Information Chimique) provoquée par une gestion douteuse de son management.
L'équipe technique qui n'était en rien liée à ces malversations avait gardé la confiance de Chemical Abstracts Service et Mme Jérome avait alors décidé de créer Capadoc pour poursuivre la représentation de STN International et de Chemical Abstract Service en France, à Monaco et au Luxembourg et d'en assurer l'assistance technique.
Le département Intellectual Property & Science business de Thomson Reuters a récemment annoncé sa collaboration avec la bibliothèque numérique scientifique russe eLIBRARY.RU. De fait, le Russian Science Citation Index (RSCI qui inclut plus de 600 journaux scientifiques russes) sera désormais inclus dans Web of Science.
Ce même département vient tout juste de publier un rapport intitulé World’s Most Influential Scientific Minds identifiant les chercheurs ayant eu le plus d’impact dans leur domaine. Il est accessible à l’adresse suivante : bit.ly/1JTBE4Z. Les domaines couverts sont les suivants : Agricultural Sciences, Biology & Biochemistry, Chemistry, Clinical Medecine, Computer Science, Economics & Business, Engineering, Environment & Ecology, Geosciences, Immunology, Materials Science, Mathematics, Microbiology, Molecular Biology & Genetics, Neuroscience & Behavior, Pharmacology & Toxicology, Physics, Plant & Animal Science, Psychatry/Psychology, Social Sciences (General), Space Science.
La Web of Science Core Collection référence la totalité des articles de plus de 12 700 publications de haut niveau ainsi que 160 000 proceedings de conférences et plus de 68 000 livres.
Les critères d’inclusion dans cette collection sont très stricts et prennent en compte de multiples facteurs.
Afin d’élargir cette collection de la façon la plus intelligente possible, Thomson Reuters a décidé de créer une collection complémentaire baptisée ESCI (Emerging Sources Citations Index).
Orbit ajoute une nouvelle façon de chercher dans son fonds avec une recherche sémantique.
Si Questel est volontairement discret sur l’algorithme utilisé, qui n’est bien sûr pas figé, on peut néanmoins décrire comment cela fonctionne pour l’utilisateur.
Dans le menu à gauche de l’écran, dans la catégorie Recherches, on se voit maintenant proposer une Recherche Sémantique.
En septembre dernier, Alacra, qui propose de multiples bases de données et également de nombreuses données financières et business, a été racheté par la société Opus Global, un des principaux acteurs de solutions SaaS de mise en conformité. Cela fera l’objet d’un article plus détaillé dans un prochain numéro de Netsources.
Dun & Bradstreet a récemment noué un partenariat avec Docusign pour développer une app dédiée à la due diligence disponible sur la plateforme AppExchange de Salesforce.
EBSCO et Biblibre collaborent sur un logiciel Open Source à destination des bibliothèques françaises et européennes. Le partenariat permettra de renforcer l’interopérabilité entre EBSCO Discovery Service (EDS) et le logiciel Koha déployé par la société Biblibre en France depuis 2002.
Le contenu de la base de donnée BASE (gérée par la Bielefeld University – Voir Bases n° 312 – Février 2014), qui indexe des millions de documents en open access dans le domaine académique peut maintenant être recherché via EBSCO Discovery Service.
C’est finalement le 29 septembre que la cession d’Intellixir à Questel a été actée.
Un premier communiqué diffusé parcimonieusement, d’où les inquiétudes de certains clients d’Intellixir informés seulement par la rumeur.
L’annonce à la journée utilisateurs de Questel du 24 septembre à Paris aurait été prématurée parce que tous les documents n’avaient pas été signés.
Réunion d’utilisateurs après réunion d’utilisateurs, la stratégie de Questel se reconnaît bien.
Cette stratégie consiste à se développer selon trois axes qui, pour être parallèles n’en interagissent pas moins.
Ces trois axes sont l’enrichissement du contenu, le développement des modules d’analyse et, enfin, l’acquisition de sociétés offrant des services complémentaires dans le domaine de la propriété industrielle. L’objectif général reste de couvrir tous les besoins qui apparaissent au cours du cycle de vie de l’innovation, à savoir de l’idée au brevet puis du brevet au marché.
Les grands serveurs et éditeurs scientifiques ont, pour certains, une actualité foisonnante qu’il n’est pas toujours facile de suivre.
Cette nouvelle rubrique, qui a vocation à paraître tous les deux mois en alternance avec Brèves de contenu (consacrée aux nouveaux contenus des serveurs), permettra donc de suivre les faits les plus importants des acteurs majeurs du secteur (stratégies, nouveaux produits et services, faillites, rachats d’entreprises, etc).
EBSCO a récemment lancé Orbit, un catalogue en ligne d’applications destinées à améliorer la satisfaction des utilisateurs d’EBSCO Discovery Service. Orbit propose une collection d’une centaine d’applications conçues pour améliorer l’expérience de recherche, valoriser le contenu, augmenter les interactions au sein de la bibliothèque et s’intégrer avec une grande variété d’environnements tiers.
EBSCO Information Services propose depuis peu un outil baptisé « Newsletter Builder » permettant aux professionnels de l’information de construire et réaliser très simplement des newsletters destinées à être partagées au sein de l’entreprise. Il permet de collecter et mettre en page des informations et résultats de recherche issus d’ EBSCO Discovery Service, des bases de données d’EBSCOhost mais également de ressources externes à EBSCO et offre la possibilité d’ajouter des commentaires.
Outre Chemical Abstracts et DWPI, la couverture de bases brevets continue à s’étendre et de nouvelles banques de données ont été chargées dans le domaine biomédical et dans celui des sciences de la vie. Rappelons que cette plateforme, qui est plus puissante que la plateforme classique est uniquement accessible via un contrat forfaitaire annuel.
Medline a commencé à charger des références d’essais cliniques et continuera à le faire en 2015.
On sait que les méthodes d’évaluation de l’impact des publications sont apparues il y a déjà de nombreuses années.
En effet, Eugène Garfield dit avoir déjà pensé en 1955 à l’Impact Factor, ce qui conduira quelques années plus tard à la création du Science Citation Index proposé par sa société ISI (Institut for Scientific Information), créée en 1960. ISI a été racheté en 1992 par Thomson Scientific & Healthcare. Elle s’appelle maintenant Thomson ISI et appartient au groupe Thomson Reuters.
On sait que les brevets citent de nombreux documents, essentiellement des brevets, mais aussi des documents divers, en particulier des articles, mais aussi des rapports, ou des ouvrages, pour peu qu’ils aient été accessibles au public avant la date du dépôt de la demande du brevet.
Si, sur la plupart des banques de données brevets, un lien existe entre une citation de brevet et la référence du brevet en question, le lien entre une référence NPL (Non Patent Literature) et la référence complète correspondante dans une banque de données non brevet est beaucoup plus rare.
Pourtant, dès 2010,TotalPatent a établi des liens entre les références NPL des brevets et la référence complète dans Scopus si elle y est disponible (voir Bases n° 276 – Novembre 2010).
Précisons que, s’il est évidemment nécessaire d’être abonné à TotalPatent, il n’est pas besoin de l’être à Scopus pour visualiser la référence.
Bien entendu, cela ne fonctionne que pour les articles et cela suppose que les formats des références entrent dans une certaine norme. Ce qui n’est pas toujours le cas. Nous avons par exemple trouvé dans Scopus la référence d’un article cité dans une référence de brevet présente sur TotalPatent mais le lien ne fonctionnait pas.